Histoire ancienne de l'église de RLC et sens de la dalle des Chevaliers.
Entretien de Mr. Géraud de Cayron avec l’ancien propriétaire du domaine de l’abbé Bérenger Saunière Monsieur Henri Buthion*, en 1977. Cet entretien nous renseigne sur l’histoire très ancienne du site et de l’église de Rennes-le-Château, de son église, et du sens de la dalle des Chevaliers pour cet ancien propriétaire des lieux.
(* Mr Henri Buthion était un éminent chasseur de trésors, à son époque, il entreprit de très nombreuses fouilles sur le domaine).
Charlemagne
L’origine de l’église de Rennes-le-Château remonte incontestablement à la période de l’art Lombard donc à la fin du VIIIe s., au début du règne de Charlemagne, et cela correspond à la période où cet empereur serait certainement passé dans la région.
Il semble absolument certain que les documents que détiendraient la Ligue Internationale des Libraires Anciens qui ont été recopiés, adressés à Monsieur Fatin (propriétaire du château de Rennes) sont absolument authentiques. L’église de Rennes-le-Château (d’après les documents de la Ligue) daterait de 771, elle aurait été édifiée par les petits-fils de Sigebert IV pour servir de sépulture à leur père. Il est évident que Sigebert IV qui, d’après les historiens catholiques, était considéré comme mort dans l’embuscade de Stenay, dans laquelle a péri Saint Dagobert, Dagobert II, dernier roi descendant en ligne direct de Clovis, à survécu.
Dagobert II
En effet, il semble difficile de supposer qu’un organisme comme la Ligue Internationale des Libraires Anciens ait raconté une histoire inventée de toutes pièces, pour la simple raison que l’histoire semble être confirmée par la dalle qui est actuellement exposée dans le musée attenant à l’église, qui est restée dix ans à Carcassonne, sur laquelle apparaît nettement dans une arcade, une tête couronnée. On a beau chercher une explication, il n’y en a pas… Il y a un cavalier seul, c’est un monarque, de l’autre côté il y a un cavalier ramenant un enfant. D’après les documents détenus par la Ligue, ces papiers raconteraient l’évasion de Sigebert IV, grâce à un chevalier qui se serait appelé Rejeton Ardent.
La dalle des Chevaliers - VIIIe s. Bas relief carolingien
Par conséquent, là tout se confirme, la dalle a été identifiée par les Services Historiques comme étant bien du VIIIe s, de l’époque Carolingienne et on ne voit pas pourquoi on aurait fabriqué une dalle rapportant deux faits essentiels, à savoir : une lignée royale d’une part et de l’autre une descendance ; comment aurait-on pu inventer cela pour faire douze siècles plus tard une descendance légitime.
Par conséquent, je suis absolument convaincu que l’église de Rennes-le-Château était bien l’église, la chapelle Comtale, des comtes du Razès, descendants de Clovis et de Sigebert IV. Fait d’ailleurs assez troublant, il semble bien que la devise ET IN ARCADIA EGO, n’a pas pu être inventée, on la retrouvera étrangement sur le tableau de Blanchefort (Les Bergers d’Arcadie) et sur la tombe de la Comtesse de Blanchefort (enterrée à Rennes-le-Château). Il est également établi historiquement que les Sicambres, le terme n’est pas de nous, mais de Saint Rémy, il fait loi tout de même, venaient d’Arcadie.
Le clocher de l'église Sainte Marie-Madeleine de Rennes-le-Château
Par conséquent, une partie de l’église de Rennes-le-Château, dont le clocher se situe au milieu, ce qui confirme que la chapelle était beaucoup plus petite. Quand on regarde les arcades des deux premières travées, elles sont bien d’époque carolingienne, c’est incontestable, il y a des arcades lombardes à l’extérieur. Ensuite, la seconde partie est incontestablement un agrandissement fait au XIIe ou au XIIIe siècles par les templiers. Lorsqu’on regarde l’architecture des chapelles des commanderies templières, on retrouve exactement l’architecture avec les renforts extérieurs, le resserrement des piliers à la base, à l’intérieur des chapelles templières.